Compte-rendu des journées d'été de Nouvelle Donne

Publié le par Nouvelle Donne Artois

Journées d’été Nouvelle Donne

Amiens, 22,23 et 24 Août

Vendredi 22

Ouverture des J.E. par un petit mot d’un co-référent d’Amiens qui nous a accueil dans cette université.

Pierre LARROUTUROU donne les grandes lignes de ce qui nous attend dans les semaines, les mois à venir.

  • en externe

Initiative concernant la lutte contre le chômage et la précarité. N.D. a des solutions que nous devons faire connaître.

Initiative Européenne sur le climat ; en vue de la préparation de la conférence internationale climat qui se déroulera en 2015 à Paris ( COP 21)

  • en interne

Organisation interne avec comme objectif l’assemblée générale de décembre

Mise en place de groupes thématiques pour structurer le programme

Patrick BEAUVILLARD lance la discussion sur la co-construction

10 000 adhérents c’est 10 000 co-constructeurs.

Les structures provisoires actuelles ont lancé un appel à compétence auprès des adhérents de façon à créer une équipe d’architectes pour

- Garantir à chacun le même rôle

- Garantir que le 6 décembre il y ait aboutissement.

- Définir les objectifs est indispensable pour définir les moyens.

L’équipe des architectes, composées de 6 femmes et de 6 hommes est opérationnelle.

1ère table ronde : Comment transformer la société par une autre façon de faire de la politique ( avec Karine )

Animée par Patrick BEAUVILLARD ( co-président de ND ) et Emmanuelle POILANE ( directeur fondation Danièle MITTERAND).

La discussion se fait autour de la phrase « mon ennemi, c’est la finance »

Un compte rendu nous est fait sur la mise en place et l’évolution du fonctionnement d’une monnaie locale à Roman sur Isère. C’est un constat de demi-échec du fait que la municipalité n’a pas « accepté » le système. C’est donc resté « entre soi » avec une 40ème d’adhérents.

Une remarque est faite concernant le litige qui a opposé une banque Française et la FED. La banque à communiqué en disant que l’amende versée ne se verrai quasiment pas dans le bilan. La seule personne qui a pris la défense de la banque ( qui ne le demandait même pas) c’est L FABIUS ….

Le citoyen consommateur a le choix de sa banque. Si tout le monde exigeait de sa banque un comportement éco-citoyen, les choses changeraient automatiquement.

Il existe des « banques autrement » ; La NEF en est un exemple. Elle sera très prochainement « banque à part entière »prochainement.

Il serait souhaitable que l’on aille vers un « label durable » des banques.

Bien que ce ne soit une fin en soit, le fait d’être élu permet d’être plus facilement entendu.

Ce n’est pas parce qu’on est porteur de valeur que les gens nous suivront automatiquement.

Forum sur la co-construction

Pour que chacun puisse avoir la parole

Chacun adhérent doit être écouté

L’information doit être transparente, compréhensible de tous

Aval des adhérents avant prise de décision

Mise en place d’outils permettant la circulation de l’information

Quelle autonomie pour les comités locaux par rapport au comité national

Définition d’un comité local : Actuellement, cela va du petit comité (comme le notre) à des comités départementaux.

Obligation d’autonomie d’action ( respect de la chartre)

Pouvoir en fonction de la taille pour la prise de décisions au niveau national

Question d’une certaine autonomie financière

Accès aux fichiers nationaux ( cela est une question récurrente)

ND une référence de parti de proximité

Présence sur le terrain ( marchés, entreprises, manifestations locales)

Représenter ce que l’on est

Présence numérique

Sentinelles auprès des institutions ( municipalités, départements, régions)

Sentinelles documentaires

Rôle des adhérents ; but de l’adhésion

Parfois, il vaut mieux des sympathisants actifs à des adhérents absents

La transversalité

Organisation entre comités locaux ( circulation de l’information)

Nécessité d’une structure nationale qui validerait les décisions du comité national ( fonctionnement pyramidal et non transversal)

Fin de la 1ère journée à 21h

Samedi 23

Commissions thématiques : Les objectifs des ateliers thématiques organisés lors des journées d’été sont de :

Lancer les commissions thématiques nationales (CTN)

Définir en commun les thèmes de travail qui apparaissent comme prioritaires pour contribuer au programme de Nouvelle Donne

Proposer un mode d’organisation collaboratif

Proposer des référents provisoires jusqu’à la création officielle des CTN lors de l’assemblée générale de décembre

Partage du temps de travail (Daniel)

A la base, il y a un groupe de travail du comité Ile de France.

La réduction du temps de travail est inscrite dans le temps. Jusqu’à maintenant, les progrès techniques, les gains de productivité ont toujours été transformés en réduction du temps de travail (nos grands parents travaillaient 48h).

La mise en place des 35h a été un demi échec, voir un échec total dans la fonction publique.

A Nouvelle Donne, on parle de 32h/semaine. Cette réduction, permettra de réduire le chômage mais surement pas de l’éradiquer. Ce ne pourra être qu’une étape cers une redéfinition totale du travail passant par

Partage du travail - - - - Partage du capital (actuellement, la France est dans les pays qui redistribuent le plus de dividendes aux actionnaires)

Partage du salaire (que peut justifier des grilles de salaires avec des écarts de 1 à 400 entre le plus bas salaire et le plus haut salaire ?) Il y a 40 ans, nous étions dans l’ordre de 1 à 20.

Partage du coût de la protection sociale (Actuellement, seuls les salaires supportent le coût de la protection sociale)

Au cours de la discussion, 2 idées se sont « affrontées ».

Amalgame entre marge et profits. Il est indispensable de bien faire la différence entre les profits exorbitant qui sont fait et dans la plus part des cas redistribués aux actionnaires et la marge indispensable au bon fonctionnement d’une entreprise.

Il y a entreprises et entreprises. Dans le groupe, il y avait des participants qui se sont plaint, à juste titre qu’à Nouvelle Donne, on ne parle pas des entreprises.

Un traitement particulier devra être fait pour ce qui concerne la fonction publique de façon à ne pas reproduire les erreurs des lois « AUBRY »

Hébergement, logement

Voir compte rendu annexe

Environnement

Objectif et rôle de la commission

Quels sont les sous-commissions doit-on créer

Coordination entre sous-commissions et entre national et régional (local)

Méthode de travail et outils

Recherche de référents transitoires

En attente du compte rendu

Eduction Formation (Nicole)

Axes de travail suggérés par toutes les personnes présentes

Illettrisme

Violence scolaire ; souffrance psychique

Motivation enseignants, élèves, étudiants

Education nationale, permanente, populaire, formation professionnelle

Elitisme (élites)

Revalorisation enseignants

Evaluation ; objectifs, notation, PISA

Pédagogie enfants ; projets ; classe de niveau ; apprendre à apprendre ; compétition

Lecture ; écriture

Devoirs maison

Echec scolaire

Laïcité

Education entreprise

Collège unique ; réforme du secondaire

Coéducation (tous les partenaires)

Internat et réussite scolaire

Apprentissage

Démocratie à l’école ; citoyenneté

Transversalité

Réforme de l’éducation (méthode)

Rythmes scola ires

Ressources humaines enseignants ; recrutement et formation

Etudes supérieures ; autonomie

Carte scolaire

Articulation éducation / formation professionnelle ; préparer à l’emploi

Formation des formateurs

Refondation de l’école

Numérique

En attente du compte rendu de cet atelier thématique pour connaître les référents qui se sont proposés

Formation :

Programme Nouvelle Donne par JM PERBOST (économiste)

L’origine : ND est le seul parti avec 15 à 20 propositions à sa création. Il y a des points qui ne sont pas abordés parce ce que pas encore traités.

Les 15, 20 points traités abordent directement les sujets qui préoccupent les Français.

Il faut mettre en place un agenda sur les autres sujets (commissions thématiques)

Les régions pourront être des terres d’expérimentation sur certains points.

Comment a été pensé le programme : il tourne autour de trois points, la finance, la productivité et la fraude, les lobbys

Quels sont les grands mouvements de la société

La productivité fait qu’il n’y a pas de travail pour tout le monde

La production se retrouve sur le marché avec des gens qui ont moins d’argent. La réponse a été le crédit, d’où dette privée

Face à cela, il y a eu les minima sociaux, d’où dette publique

Maintenant, on veut nous faire croire que l’on vit au dessus de nos moyens. La réponse, c’est qu’on vit au dessous de nos recettes ; A cause, pour 50%, de l’évasion fiscale. D’autre part, si la France avait la même assiette d’imposition qu’en 2000, il n’y aurait plus de déficits (en 2000, on n’était pas dans un « goulag » fiscal)

Il n’y a pas de problème de dépense publique (même si ça ou là, il y a gaspillage qu’il faut combattre) mais bien de recette publique.

Les Français ont un problème pour se loger, tant en terme d’offre qu’en terme de coût. La baisse des loyers est créatrice d’emploi ; en effet, 200€ de baisse de loyer iraient directement dans la consommation.

Le fond de réserve des retraites, doté de 35 milliards d€ est actuellement placé sur les marchés financiers (à risques). D’autres pays l’ont investi dans le logement. Au Pays Bas, entre 30 et 50% du parc publique est géré comme cela.

Chez nous, 7 à 8 milliards d’€ pourraient être déplacés tous les 6 mois.

Sur le temps de travail, plutôt que de mettre ¼ des travailleurs à tps partiel, ND propose de travailler 32h en jours. Le surcoût serait de 10%. Si, en masse salariale, on verse 100, on devrait verser 110 pour compenser intégralement.

Si on décide de ne pas augmenté la masse salariale, on doit compenser 9.4%. En retirant les charges chômage, on récupère 6%

Le reste se trouve compensé par une petite augmentation de productivité (constatée de 0.4% lors d’expériences précédentes). Pour le reste, dans certain cas, il peut être négocié une baisse des salaires les plus élevés (mais toujours du plus mauvais effet).

Cette méthode fonctionne déjà actuellement dans quelques entreprises qui ont signé, en son temps des accords DEROBIEN. Des groupes comme FLEURYMICHON, MACIF, MAMIE NOVA pratiquent ce système sans pour cela ne plus être compétitif.

Table ronde : Climat : comment gagner la course de vitesse

(Animée par Laure NOUALHAT, journaliste)

Jean JOUZEL (chercheur, médaille d’or CNRS)

Les activités humaines sont en cause sur le climat

5ème rapport du GIEC

Une certitude ; modification de la composition de l’atmosphère

Gaz carbonique : +40% en 200 ans )

Azote ) EFFET DE SERRE

Méthane )

Le niveau de la mer augmente de 3 mm par an (20m à la fin du siècle)

Les 30 dernières années ont été les plus chaudes

Prévisions : + 4° à la fin du siècle (en 2003, +3°)

+ 8° pour les 200 prochaines années

L’avenir : diminuer le réchauffement climatique de 2° (seulement l’Europe)

Geneviève AZAM (maître de conférences en économie)

Cela fait Plusieurs décennies qu’on est dans l’urgence

On manque de connaissances scientifiques

Les plus pauvres sont les plus affectés

COPENHAGUE en 2009 : on disait que c’était le sommet de la dernière chance et ce fut un échec. Il y avait 40 000 personnes dans la rue

Cette année, la conférence sur le climat de l’ONU a lieu au PEROU

En 2015, Ce sera à PARIS (CAP21). Il faudrait un accord international. Pour cela il est indispensable de bien le préparer

KIOTO (1997), aspect contraignant (opposition entre vieux pays industriels, pays émergeants et pays pauvres)

Des transitions existent :

Que l’ONU affirme son indépendance face aux lobbys

Que l’on restreigne l’utilisation des énergies fossiles.

Que l’on identifie les responsables (la société générale finance le charbon en Australie)

Le basculement des climats provoquera le bouleversement des sociétés

Il faudra se mobiliser pour le climat le 21 septembre à PARIS

Jean Paul CHANTEGUET (député, président de la commission du développement durable)

Il y a eu un débat sur la transition énergétique en juillet 2013 qui a débouché sur un projet de loi en juillet 2014 qui devrait être en commission des lois en septembre.

Le besoin de financement se situe entre 50 et 70 milliards d’€. On disposait de 37 milliards d’€ en 2012.

Exemple : contribution climat énergie :

7€/t de carbone en 2014 (pas d’impact)

14€ (+ 2 cts / L de carburant)

22€ en 2016

100€ en 2013 (proposition de M ROCARD)

Il faut diminuer la consommation par 2

La proposition « éco redevance » poids lourds a été refusée

Les sociétés d’autoroute ont fait 2 milliards d’€ de profit.

Il n’y a pas de moyens financiers pour la transition énergétique

Gaël GIRAUD : Directeur de recherche au CNRS

On ne sera pas à + 2° mais plus proche des + 5°

Il faut limiter la demande par le prix

Il faut agir sur l’offre : infrastructures vertes

Plusieurs scénarios :

Sortir du nucléaire

Rénover les bâtiments publics et privés

Développer la mobilité verte

Favoriser le verdissement agricole

Créer de la monnaie pour financer la transition énergétique (la BCE crée de la monnaie pour sauver les banques. Cela ne crée pas d’inflation.

LA SOCIETE DOIT SE MOBILISER

Gaëtan (Cap 21)

La filière solaire Française (photovoltaïque et thermique) est en difficulté. Effet du crédit d’impôt ? Il y a un risque de disparition de la filière.

Pas de vraie volonté politique d’investissement dans les énergies renouvelables au niveau Européen. L’Europe est sous l’emprise des lobbys.

Il n’y a pas de moyen pour les filières industrielles liées à la transition énergétique.

En Allemagne, il y a obligation de rénovation.

Informations diverses

Dans le domaine du photovoltaïque, les entreprises Chinoises et pays émergeants sont en progression de 30%. En France, les entreprises meurent.

Gaz de schiste : c’est un soulèvement citoyen qui a fait que les 5 permis de recherche ont été annulé.

Projet Allemand : Scénario « Négawatt », efficacité, sobriété

Quelques solutions

Remettre la construction Européenne en chantier

Que la transition énergétique soit un grand projet Européen

Rénovation des bâtiments

Lancement de nouveaux véhicules ; Développement du covoiturage

Développer l’agriculture intelligente donc la nourriture saine

Préserver la biodiversité

Etre ingénieux et pas seulement ingénieurs

Table ronde : Chômage, Précarité, aucune fatalité

Animé par Isabelle MAURER

Actuellement, les besoins fondamentaux sont de se loger et de manger. Beaucoup (30000 personnes tombent dans la pauvreté tous les mois) vivent L’incertitude du lendemain, dans un océan de prospérité. Il n’y a pas de travail pour les jeunes. La précarité est un vrai scandale.

En France et en Allemagne, la croissance est à 0%. Le Japon, malgré des plans de relance pharaoniques a une croissance de 0.7 sur les 20 dernières années avec un accroissement de la dette publique de 250%

Cela fait 30ans que P. LAROUTUROU milite pour dire que la croissance est terminée.

Avec des dividendes en hausse de 30%, Il faudra partager les richesses et le temps de travail.

Barbara ROMAGAN (Députée PS)

Elle milite pour la réduction du tps de travail. Elle préside une commission parlementaire sur l’impact social et sociétal des réductions du tps de travail. C’est une question qui fait débat ailleurs (Allemagne) et qui est tabou en France.

Le travail est de fait déjà réduit et partagé à cause des contrats de travail à tps partiel imposés.

Il y a actuellement 9 000 000 de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté dont 2 000 000 avec le RSA.

Dans la société actuelle, un emploi c’est le moyen de vivre dignement.

Pour créer les conditions du retour de la confiance, il est indispensable que les citoyens participent à l’élaboration de la politique. Il en va de la crédibilité des élus.

Agnès NATON (CGT)

Elle a bâti son engagement sur la lutte contre les exclusions et l’injustice.

Il faut que l’on soit capable de travailler ensemble (associations, syndicats, partis politique)

Les délégués syndicaux doivent redonner la parole aux travailleurs, aux exclus, aux précaires, aux saisonniers et aux travailleurs en cdd ou en cdi incomplets.

On doit revoir la répartition des richesses et l’investissement : l’état continue de verser 220 milliards d’€ aux entreprises sans contre partie ; dans le même temps, les dividendes augmentent de 30%.

Les salariés doivent avoir un droit de regard sur le fonctionnement de l’entreprise.

On aurait besoin d’un « Grenelle » de l’insertion.

Les demandeurs d’emploi ont besoin d’un accompagnement pluridisciplinaire tant en terme de qualification, qu’en terme de mobilité, santé, logement et autres.

Création d’une sécurité professionnelle (comme pour la santé) permettant de garantir la transition entre 2 emplois sans perte de salaire.

Pierre DOUTRELIGNE (Fondation Abbé PIERRE)

Comment faire pour que les lobbys arrête de nous faire croire tout et n’importe quoi.

Le mite de la croissance : Pour atteindre 3%, on licencie.

Nous sommes le champion du monde des actionnaires

La loi DUFLOT : elle n’est pas appliquée (décrets d’application non publiés)

La précarité énergétique (10% du budget pour se chauffer et s’éclairer) s’étend de plus en plus, notamment aux jeunes qui cumulent tout (emploi, logement, dette)

Avant la crise, dans le même temps qu’en France on construisait 300 à 350 000 logts, l’Espagne en construisait 800 à 850 000. On voit le résultat maintenant (expulsés par les banques en 2008). En France, le système bancaire n’a pas voulu suivre le même schéma.

On est en attende de mesures de relance de la construction de logements. On s’oriente vers de nouvelles défiscalisations qui produiront les mêmes résultats, plus d’argent pour les possédants.

10% des plus riches possèdent 50% du patrimoine ; 50% des plus modestes détiennent 7% du patrimoine. Le reste est détenu par les classes moyennes.

Table ronde : Crise des finances publiques ou crise de civilisation

Mickaël FOSSEL (philosophe)

La crise actuelle est apparue dans les années 70. La crise est le mode de fonctionnement du capitalisme

La spécificité de cette crie est que l’on est démuni par rapport à l’absence d’outils de représentation.

La crise annonçait un monde nouveau. Ce n’est plus le cas maintenant. Nous n’avons plus la croyance dans le progrès. A cela c’est substitué la croyance de la catastrophe.

Au nom du progrès ont a liquidé la paysannerie et des pans entier de l’industrie.

Bernard STIEGLER (Philosophe)

Nouvelle Donne a permis un sursaut politique aux Etats Unies en 1933.

Le journal Belge « Le Soir »du 19/07 titrait : « 50% des emplois en Belgique pourraient être occupés par des robots dans les 20 ans à venir » Ce ne sera seulement en Belgique.

Le capitalisme est basé sur la surproduction.

Dans les années 78/80, THATCHER et REAGAN ont prôné la révolution conservatrice qui a débouché sur la mondialisation.

Dans les années 2003, 2004 et 2005 on constate une dégradation de l’état psychique des Français. Dans le même temps, la télé Américaine engendre dépression et dégout.

Julien DOURNION (économiste)

Nous avons basculé d’un monde à un autre sur 1 point : Nous sommes passé d’un monde de rareté à un monde de surabondance (début de l’agriculture intensive : 1957)

Le salariat, c’est le marché du travail ; c’est le contrat de travail. Pas de travail, pas de salut.

L’emploi est l’intégrateur social. Si le CDI est la référence, il faut renoncer au plein emploi.

Il faut déconnecter l’emploi de l’intégration sociale. Il faut enlever à l’emploi le rôle de revenu primaire.

A l’avenir il faudrait conduire la transformation de la gestion du temps d’activité (périodes emploi, périodes de formation, autres)

Jean Marie PERBOST (Economiste)

La crise actuelle est un mensonge entretenu. On vit un modèle. La majorité des Français ne sont pas en crise mais ont le sentiment de crise.

Il y a 2 fois mois de crime qu’en 1995 contrairement au sentiment d’insécurité qu’on nous distille en permanence.

Des actes ou non-actes nous mènent directement dans le mur :

Des banques ont accepté de verser des amendes record pour éviter tout jugement.

Des ministres (travail, logement, finances) n’ont pas fait leur travail.

Le clair obscur : l’espérance de vie qu’on a gagnée, on la passe devant la télé.

La rente : on met l’argent dans le capital et non dans l’économie réelle.

La productivité : défit incroyable des robots qui arrivent.

La fraude : déficits : la recette ne rentrent pas a cause des niches fiscales et des paradis fiscaux (35 milliards d’€ par an)

On est responsable de la situation car c’est nous qui élisons les politiques et qui sommes consommateurs.

Dimanche 24

Table ronde : Comment reconstruire l’espoir

Animé par Isabelle ATTARD

Abdelkrim BRANINE (rédacteur en chef Beur FM)

Les quartiers populaires : La détestation du PS dans ces quartiers.

A partir de 2012, s’est créé un élan vers François HOLLANDE.

Actuellement, la situation est que ces quartiers sont en train de se focaliser sur la détestation du PS.

Le débat dans ces quartiers est de savoir d’où vient l’espoir. Doit-on infiltrer les partis existant ou créer des mouvements propres (comme on a pu le voir aux dernières municipales dans certaines villes)

Les partis traditionnels n’arrivent plus à faire passer un message crédible.

Karima DELLI (député Européenne EELV)

J’ai fait de mon combat une lutte contre les puissants (lobbys, multi nationales), le système qui nous conduit au désespoir. Elections après élections, le FN est devenu le 1er parti de France.

Jusqu’à quand allons-nous accepter cela. Nous ne devons pas tomber dans la fatalité ou les pauvres sont plus pauvres et les riches plus riches, qui amène une rupture entre citoyens et hommes politiques.

Il faut changer de méthode ; de République

En 2015, ouvrons le débat : Partage du temps de travail, revenu universel, revenu maximum, …

AMIRSHAHI POURIA (député PS des français de l’étranger)

On voit l’action humaine mettre en danger son existence.

Avons-nous la possibilité de rendre crédible l’espoir de vie meilleure.

Si vous voter et qu’il se passe le contraire de ce qui était promis, alors c’est la tentation autoritaire qui prévôt.

Il existe encore des lieux de résistance (asso, syndicats,…). Chacun cherche à créer de l’utopie concrète et réalisable.

Pour que « notre programme » se réalise ; pour redonner l’espoir, nous avons créé « les frondeurs » (une 40ène d’élus).

Il faut sortir d’un modèle productiviste.

Pour 2015, campagne d’urgence : CSG progressive, Transfert d’argent public vers privé avec contre partie (restitution sans résultat)

3 réformes : Réformes fiscale ; Réforme bancaire et transition énergétique.

Etienne CHAUARD (économiste)

Nous sommes infantilisés par des « maîtres » qui décident tout à notre place

Les politiques défendent les riches. Tant que nous laisserons les acteurs écrire les règles qui les régissent, cela ne fonctionnera pas.

Le chômage est voulu par des acteurs (système NAIRU : taux de chômage minimum pour éviter l’inflation). Il permet de mettre en place le chantage et nous condamne aux « travaux forcés ».

Nous manquons d’emploi parce que nous manquons d’argent. La dette publique est un coup d’état bancaire contre les peuples. Tous les banquiers savent que lutter contre l’inflation c’est créer du chômage.

Solutions : Faire monter le niveau d’exigence populaire

Ecrire nous même une constitution ; Séparer les pouvoirs

Développer les initiatives populaires et l’éduction populaire.

Se regrouper, se parler, communiquer.

Edwy PLENEL (directeur de Médiapart)

Que les malheurs de la France fassent le bonheur de Médiapart ne peut réjouir le citoyen que je suis.

Il faut assumer cette indignation (S. HESSEL)

Le chemin s’invente en marchant collectivement

En France, il y a le présidentialisme qui crétinise les gens.

Il faut avoir l’intelligence de nos indignations

La démocratie Française est le maillon faible en Europe

Il faut ne laisser personne en chemin. Cessons les divisions ; sortons de l’entre-soi.

Les politiques actuels sont dans l’urgence. Ce qui est important pour nous, c’est l’économie, l’écologie et l’urgence de l’essentiel.

Hervé KEMPF (journaliste et écrivain)

L’espoir est là : il y a beaucoup de monde dans les mouvements.

On sait de quoi on souffre. Comment la société mondiale va s’unir pour arrêter la destruction de la nature.

La gravité du moment : la dérive du système démocratique. Il faut reprendre le contrôle des systèmes financiers et réduire l’impact sur l’environnement.

On gagne des batailles (UGM, Gaz de schiste, Notre Dame des Landes, …)

Il nous faut des solutions concrètes : des médiats indépendants, une information libre

Pour un renouveau politique, il faut sortir du dilemme politique des actionnaires, entrainer nos concitoyens (plateforme commune avec EELV et autres partis de gauche)

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